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La bataille de Passchendaele

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Les Canadiens ont accompli de nombreux exploits pour défendre la paix et la liberté au fil des ans. Évoquer Passchendaele suscite encore l’émotion lorsqu’il est question de l’héritage militaire canadien de la Première Guerre mondiale. À l’automne 1917, nos troupes ont surmonté des difficultés inimaginables pour remporter la victoire sur ce champ de bataille boueux situé au nord-ouest de la Belgique.

La participation du Canada à la Première Guerre mondiale

Au moment où la Grande-Bretagne entre en guerre, au mois d’août 1914, le Canada, alors membre de l’Empire britannique, est d’emblée impliqué dans le conflit. La Première Guerre mondiale se transforme rapidement en guerre de tranchées sur le front occidental, avec quelque
1 000 kilomètres de tranchées fortement défendues qui sillonnent la Belgique et le nord de la France, de la Manche à la frontière suisse. D’un côté se tiennent les forces françaises et britanniques (et leurs alliés, dont le Canada) et de l’autre, les Allemands. Ils se font face, chacun de leur côté du mortel « No Man’s Land » de barbelés, tandis que les obus d’artillerie explosent et que les mitrailleuses crépitent.

À l’automne 1917, après le grand succès du Corps canadien à la crête de Vimy en avril de la même année, on envoie celui-ci dans le nord de la Belgique. Il s’agit d’un terrain familier pour les Canadiens, qui y avaient livré de violents combats plus tôt durant la guerre.

La région d’Ypres, en Belgique, où se trouve le village de Passchendaele, est la scène de plusieurs batailles de la Première Guerre mondiale. C’est d’ailleurs à cet endroit que le gaz toxique a été utilisé pour la première fois, lorsque les Allemands ont lancé cette nouvelle arme chimique meurtrière, en avril 1915. Étant la dernière portion de la Belgique à ne pas être aux mains de l’ennemi depuis l’avancée allemande, le saillant d’Ypres revêt une grande valeur symbolique pour les Alliés.

Ypres est un lieu très peu propice aux batailles. C’est une région formée principalement de terres basses et plates, qu’on parvient à assécher à grand renfort de digues et de tranchées complexes. Toutefois, après trois années de rudes batailles, ces systèmes de drainage sont entièrement détruits. Le sol, bombardé de millions d’obus d’artillerie, se transforme en boue collante. En 1917, les pluies automnales précoces transforment le champ de bataille en mer de boue, de telle sorte qu’encore aujourd’hui Passchendaele est synonyme d’horribles conditions de bataille qui viennent facilement à l’esprit lorsqu’on évoque la Première Guerre mondiale.

Le déclenchement de la bataille

C’est principalement pour enlever de la pression aux forces françaises installées dans le sud que les Britanniques se lancent dans la troisième bataille d’Ypres. Sir Douglas Haig, commandant des forces britanniques, lance une offensive en Belgique pour affaiblir les forces allemandes et s’emparer de chemins de fer allemands stratégiquement situés dans le pays occupé et de bases sous-marines allemandes installées le long de la côte qui menacent les navires des Alliés.

La campagne commence à la fin du mois de juillet 1917. Les forces britanniques et l’ANZAC (les forces australiennes et néo-zélandaises) lancent l’attaque avec un important barrage d’artillerie. Une forte pluie tombe la toute première nuit de l’attaque. Les trous d’obus se remplissent rapidement d’eau et se transforment en mares répugnantes où gisent trop souvent des soldats morts ou blessés. De nombreux attaquants périssent alors qu’ils luttent dans une boue épaisse et presque sans protection sous le tir des mitrailleurs allemands cachés derrière des casemates (postes de tir à la mitrailleuse en béton armé). Malgré de telles conditions, les forces alliées gagnent lentement la majorité du terrain surélevé à la fin de l’été. Cependant, les principaux objectifs de l’offensive sont toujours hors de portée.

Les Canadiens à Passchendaele

Au début du mois d’octobre 1917, les Canadiens sont envoyés en Belgique pour prendre la relève de l’ANZAC et participer à l’offensive finale visant à prendre Passchendaele. Le commandant Arthur Currie, lieutenant-général du Corps canadien, visite le terrain et est consterné des conditions de celui-ci. Il essaie d’éviter d’envoyer ses hommes se battre, mais ses supérieurs ont décidé d’aller de l’avant. Une fois encore, comme à Vimy, les quatre divisions du Corps canadien sont présentes. Cependant, la boue omniprésente, le terrain plat, le manque de temps de préparation et un soutien d’artillerie relativement restreint font que le champ de bataille de Passchendaele est bien différent de celui de Vimy.

Currie prend le temps qu’il peut pour se préparer le plus soigneusement possible et, le 26 octobre, l’offensive canadienne commence. L’avancée dans la boue et sous les tirs ennemis est lente et les pertes sont lourdes, mais les soldats réussissent à se frayer un chemin. Sur un terrain ainsi exposé, la réussite d’une telle bataille tient à l’héroïsme des hommes qui parviennent à franchir les zones ennemies malgré la résistance farouche qu’on leur oppose. En dépit de l’adversité, les Canadiens atteignent les abords de Passchendaele le 30 octobre, à la fin de la seconde attaque, sous une pluie battante.

Le 6 novembre, les Canadiens et les Britanniques lancent l’assaut pour prendre le village dévasté de Passchendaele. Au prix d’une bataille féroce, l’attaque se passe comme prévu. La tâche de prendre le « fameux » village revient au 27 e Bataillon (Ville de Winnipeg), ce qui est fait ce jour-là. Le 10 novembre, après avoir débouté les contre-attaques des forces ennemies, les Canadiens lancent la dernière attaque de la bataille et éliminent les Allemands de l’extrême est de la crête de Passchendaele. Les soldats canadiens ont réussi à capturer l’objectif en surmontant des difficultés quasi inimaginables.

Héroïsme